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Les sources d’énergie pour le cheval


Comme pour les humains où l’on distingue sucres rapides et sucres lents, l’énergie pour le cheval est apportée sous différentes formes, précisément 3, et l’organisme du cheval n’assimile, ne stocke et n’utilise pas toutes ces sources d’énergie de manière identique.


Les sources d’énergie pour le cheval

Trois « énergies »

Notre cheval originel, nomade et herbivore, tirait l’essentiel de son énergie de la digestion de l’herbe pâturée qu’il ingérait au rythme de ses déplacements, et qui fournissait les 3 types d’énergie :

 

Détaillons l’utilisation faite par le cheval de ces différentes sources d’énergie, leurs impacts sur son organisme et par quels ingrédients de la ration elles sont apportées.

L’énergie fibre, la plus naturelle

L’énergie fibre, comme son nom l’indique, est apportée par les fibres, présentes dans les fourrages et certaines matières premières telles que le son de blé, la luzerne déshydratée, les pulpes de betteraves… Elle fournit une énergie libérée lentement, source privilégiée des efforts de demi-fond.

L’énergie fibre est à privilégier dans toutes les situations car c’est la forme la plus adaptée à l’organisme du cheval. Mais la concentration énergétique des fibres est insuffisante pour satisfaire les besoins qu’imposent l’activité du cheval ainsi que certains stades physiologiques tels que la croissance et la fin de gestation. Elles sont également trop encombrantes pour le cheval athlète chez qui le contenu digestif peut représenter un poids mort excessif.

Libérée lentement, l'énergie fibre est à privilégier dans toutes les situations

L’énergie glucidique, un « mal » nécessaire…

L’énergie glucidique est apportée sous forme d’amidon et de sucres, présents principalement dans les céréales. Cette énergie est ensuite stockée dans le foie et les muscles sous forme de glycogène, ressource rapidement disponible pour le métabolisme énergétique à l’effort.

  • L’énergie fibre : issue des glucides pariétaux (constituants de la tige et des feuilles des végétaux),
  • L’énergie glucidique : issue des glucides solubles, sucres de l’herbe jeune et amidon contenu dans les graines des herbes hautes
  • L’énergie lipidique issue des matières grasses (acides gras polyinsaturés)

Energie assimilée rapidement et efficacement, elle est le carburant des efforts courts et intenses. C’est en quelque sorte un mal nécessaire qu’impose le travail, mais dont l’apport doit être raisonné et limité car l’utilisation de cette énergie libère de l’acide lactique dont l’accumulation est responsable de fatigue musculaire, crampes… Les apports d’énergie glucidique sont donc à réduire chez les chevaux naturellement chauds et excitables, sujets aux myosites et autres troubles musculaires et a contrario à augmenter pour réveiller et donner du brillant aux chevaux froids.

L’énergie lipidique, lentement mais sûrement

L’énergie lipidique est apportée par les matières grasses, présentes dans les fourrages verts, les graines oléagineuses (colza, soja, tournesol, lin), certaines céréales comme l’avoine et bien sûr dans les huiles végétales.

Elle contient les acides gras, dits « essentiels », non synthétisés par le cheval et obligatoirement disponibles dans sa ration (oméga 6 - oméga 3).

Les apports en énergie lipidique sont très bien assimilés par le cheval. Son utilisation par l’organisme ne libère pas de déchets, comme l’acide lactique, mais demande un certain nombre de réactions métaboliques, ce qui entraîne une disponibilité moins rapide et nécessite un certain temps d’adaptation. Elle s’impose comme le carburant des efforts longs et répétés dans le temps.

Équilibrer apports et besoins énergétiques

La nature des efforts demandés au cheval ainsi que son tempérament conditionnent la proportion de ces 3 sources d’énergie. Face à un cheval « chaud » ou sujet aux ulcères gastriques, on s’orientera vers un aliment riche en énergie fibre et lipidique au détriment des énergies glucidiques. La pratique d’effort de fond comme l’endurance ou la recherche de résistance à la répétition d’efforts successifs fera pencher la balance vers l’énergie lipidique. En revanche, un manque régulier de « gaz » ou de brillant incitera à augmenter la proportion d’énergie glucidique.

Pour vous aider dans l’élaboration de votre ration, Destrier vous renseigne sur la proportion de ces 3 sources d’énergie dans les aliments au travers de l’indice Destrier Energie. Cet indice, présent sur toutes les fiches produit vous permet, au-delà de la quantité d’énergie fournit par l’aliment (UFC) de connaitre la répartition des sources d’énergie.