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LE COUP DE CRAVACHE DE BRIGITTE BARDOT AU CANADA


Brigitte Bardot demande à l’Union européenne d’interdire l’importation de viande de cheval du Canada par principe de précaution. En cause : une traçabilité douteuse.


LE COUP DE CRAVACHE DE BRIGITTE BARDOT AU CANADA

Des chevaux aux pattes brisées, piétinés par les autres, des animaux épuisés par 36 heures de transport, sans eau, sans nourriture, ni soins… Trop vieux, malades ou blessés, jugés inutiles ou encombrants, ils ont été bradés pour la boucherie. Une enquête* réalisée par une coalition d’associations de protection animale en 2012 et 2013 aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique, en Uruguay et en Argentine révèle les images insoutenables du calvaire vers l’enfer des abattoirs. Les plus résistants hennissent encore, même après avoir été frappés avec le pistolet censé les étourdir. Ils viendront garnir les rayons des supermarchés français: 60% de la viande chevaline importée provient du continent américain. La souffrance ne rebute pas le consommateur… 

A l’origine, ces chevaux n’ont pas été élevés pour leur viande. Il s’agit de bête de course ou de concours, dopés aux anti-inflammatoires comme la phénylbutazone, substance pourtant interdite par l’Union européenne, à tout moment de la vie d’un animal qui finit ses jours à l’abattoir. Problème : le système flou de la traçabilité. Une simple déclaration du dernier propriétaire de l’animal, avec la notification des prescriptions vétérinaires au cours des 6 derniers mois, fait foi. Des contrôles peu fiables comme le prouvent les multiples rapports de l’office alimentaire et vétérinaire (OAV) entre 2010 et 2014 qui ont conduit l’Union européenne à interdire, depuis le 15 janvier dernier, l’importation de viande de cheval depuis le Mexique.

"J’AIMERAIS QUE LES CONSOMMATEURS, PAR CHOIX ÉTHIQUE, NE CONSOMMENT PLUS CETTE VIANDE"

« Le dernier rapport de l’Office Alimentaire et Vétérinaire sur la production, au Canada, de viande chevaline relève les mêmes doutes, alerte Brigitte Bardot dans sa lettre adressée au Commissaire européen en santé et sécurité alimentaire. Il est donc impératif d’agir avec la même fermeté et d’arrêter l’importation de la viande chevaline provenant des abattoirs canadiens (…) Derrière les risques sanitaires, il y a aussi ces cas de maltraitance sur les chevaux transportés durant des jours, à travers les Etats-Unis, jusqu’aux abattoirs canadiens ». Dans ce courrier, Brigitte Bardot rappelle également le combat qu’elle mène contre hippophagie « j’aimerais que les consommateurs, par choix éthique, ne consomment plus cette viande qui conduit à l’abattoir la plus noble conquête de l’homme ». Un combat, nous avait-elle confiée, qu’elle espère remporter avant de mourir.