Ils sont deux à galoper farouchement près des flancs de leur mère. Deux nouveau-nés, un mâle et une femelle, à l’allure téméraire et surtout identique. Elle, à la robe baie ; lui, de couleur isabelle. Ils n’ont pas encore pas de noms mais ils rentrent déjà dans la vie avec une histoire exceptionnelle. Les deux poulains sont nés en même temps et de la même mère, Soleya. Ils sont jumeaux et ont défié la génétique. Chez le cheval, les jumeaux sont peu fréquents. Une telle grossesse n’arrive en effet qu’à de rares occasions et reste dangereuse pour les juments. Rares sont celles qui mènent ce type de gestation à terme et rares sont les jumeaux qui survivent.
Chez Barbara Verhaeghe, personne ne s’attendait à un tel événement. D’autant plus que « le vétérinaire n’avait rien remarqué lors de l’échographie ». L’éleveuse semble avoir vécu de grandes émotions avec cette naissance. « On ne s’y attendait pas ! », s’exclame-t-elle. « On se doutait que le poulain serait imposant car la jument était particulièrement grosse mais des jumeaux, on n’imaginait même pas. » Et puis un soir, la cire apparaît sur les mamelles. C’est le moment ! « On avait prévu un grand box dans la grange pour Soleya ». Une surveillance très régulière s’impose. « Nous allions voir la jument à chaque coupure publicité à la télévision », se souvient Barbara.
Surprise !
A 23 heures, pendant une visite de contrôle, surprise ! « On a aperçu un poulain près de la mère », raconte l’éleveuse. « Rapidement, on en a découvert un autre un peu plus loin ! ». Hors du temps, l’histoire s’écrit. Les deux nouveau-nés sont venus au monde sans l’aide des humains. « La jument a mis bas toute seule », s’étonne encore Barbara. Fait exceptionnel supplémentaire ! S’entame alors une longue nuit blanche. Si l’excitation se fait sentir, l’inquiétude aussi. « On savait que les premières heures étaient décisives, on était très angoissés. Nous n’avons pas dormi avant 6 heures ».
Malgré quelques problèmes de lait les premiers jours, les poulains se portent désormais à merveille. « Ils sont pareils ! » Même morphologie, mêmes allures. Des jumeaux, des vrais ! « On les met quelques heures par jour dehors et c’est un sacré spectacle. Ils sont en parfaite osmose. Ils font des cabrioles ensemble, dorment ensemble, jouent ensemble », confie Barbara Verhaeghe, heureuse. « C’est extraordinaire ».
Aucun prénom n’a encore été choisi. A destin exceptionnel, prénoms exceptionnels. Cette année, pour les lusitaniens, les noms doivent commencer par la lettre L. Barbara Verhaeghe fait appel à votre imagination. Elle souhaite des prénoms qui se ressemblent mais l’un féminin et l’autre masculin. A vos claviers !
